Qui est concerné par la nouvelle taxe d’Amazon ?
Amazon a informé ses vendeurs d‘une taxe additionnelle de 2 % qui prendra effet dès le 1er octobre.
Une taxe supplémentaire imposée aux vendeurs du programme « Prime expédié par le vendeur », qui bénéficient de la livraison express en un à deux jours, dans le but affirmé par Amazon d’améliorer l’expérience client.
Selon Amazon, cette mesure vise à garantir une expérience Prime constante et de qualité pour les clients.
Cependant, des informations divulguées par CNBC et Bloomberg indiquent que de nombreux marchands sont surpris par cette décision, d’autant plus que les préparatifs pour les fêtes de fin d’année ont déjà commencé.
Une taxe qui s’ajoute aux autres frais d’Amazon
Les marchands qui expédient eux-mêmes leurs produits sans utiliser le service logistique d’Amazon vont subir cette augmentation en plus des frais standards de 15 % pour figurer sur la plateforme d’Amazon.
Pour rappel, les vendeurs inscrits au plan Pro sont déjà soumis à un abonnement mensuel de 39,99 dollars, tandis que les vendeurs individuels paient au moins 0,99 dollar par produit vendu.
À ces coûts s’ajoute une commission de parrainage, calculée en pourcentage des ventes, qui fluctue entre 8 et 15 % selon la catégorie du produit.
Amazon propose principalement deux options pour les commerçants tiers sur sa plateforme. La première est « Fulfillment by Amazon », où Amazon gère toute la logistique pour le vendeur.
Et, depuis 2015, une alternative est proposée : le programme « Seller Fulfilled Prime ».
Ce dernier permet aux marchands d’expédier directement depuis leurs propres entrepôts, à condition de garantir les critères de la livraison Prime, notamment une livraison sous 48 heures et des expéditions le week-end.
Une taxe sous le viseur de la FTC
La mise en place de cette taxe supplémentaire semble défavoriser les commerçants n’utilisant pas le service d’expédition d’Amazon. Cette stratégie pourrait être perçue comme une incitation à utiliser ce service rentable pour la compagnie basée à Seattle.
Parallèlement, la Federal Trade Commission (FTC), l’organe de régulation du commerce aux États-Unis, se montre de plus en plus critique vis-à-vis d’Amazon. Elle se penche actuellement sur une éventuelle plainte à l’encontre de la multinationale.
Curieusement, bien que représentant près de 60 %, soit approximativement 32,3 milliards de dollars de ses revenus du second trimestre 2023, les vendeurs indépendants semblent être défavorisés sur la plateforme.
La FTC enquête, entre autres, sur la possible pression exercée par Amazon sur ces commerçants pour les pousser à opter pour ses services.
En réponse à ces critiques, Dharmesh Mehta, vice-président des services de partenaires de vente mondiaux d’Amazon, a souligné dans un article de blog que leurs services payants ne sont pas une condition sine qua non pour réussir sur leur plateforme. De nombreux commerçants les choisissent volontairement pour booster la croissance de leur entreprise.
Il est à noter que des allégations antérieures avaient également suggéré des pratiques anticoncurrentielles d’Amazon en collaboration avec Apple sur sa plateforme.