Votre billet de newsletter est peaufiné dans les moindres détails, vous avez même inclus un GIF pour faire rire votre audience. Tous les liens vers votre site fonctionnent et vous êtes tout content à l’idée de présenter à vos abonnés les dernières nouveautés de votre boutique en ligne.
Vous envoyez le précieux message et croisez les doigts pour que le taux d’ouverture soit bon. Et si vous arrêtiez de tout miser sur la chance ? Vous avez le pouvoir d’améliorer significativement votre taux d’ouverture en e-mailing !
Avec quelques bonnes pratiques et un travail d’analyse, boostez l’impact de vos communications par courrier électronique. Découvrez dans cet article tous les secrets pour augmenter le taux d’ouverture de ses e-mails.
Le taux d’ouverture de ses e-mails en bref
Définition du taux d’ouverture en e-mailing
Cette métrique de votre stratégie de communication représente le pourcentage de vos e-mails envoyés qui ont effectivement été ouverts par vos abonnés. La plupart des outils d’e-mailing le calculent automatiquement pour vous permettre de suivre cet indicateur d’un simple coup d’œil.
Si vous souhaitez le calculer vous-même : divisez le nombre d’e-mails ouverts par le nombre d’e-mails envoyés lors de votre campagne et multipliez par 100.
Que se passe-t-il concrètement pour les e-mails qui n’ont pas été ouverts ? Je vous rassure, ils n’ont pas été aspirés dans une faille spatio-temporelle. 2 situations peuvent s’être produites :
- Ils sont arrivés dans le dossier spam de vos abonnés. Dans ce cas-là, vous avez malheureusement peu de chance de voir votre message arriver à bon port ;
- Votre internaute a bien vu votre e-mail dans sa boîte de réception mais a décidé de ne pas l’ouvrir.
Quel est le taux d’ouverture moyen d’un e-mail ?
Je vous rassure tout de suite : si vous n’avez pas 100 % de vos contacts qui ouvrent vos e-mails, c’est totalement normal ! Vous avez forcément des abonnés qui ne regardent pas ou peu leur boîte de réception, d’autres qui sont abonnés mais envoient directement vos e-mails dans leur corbeille (c’est triste mais c’est vrai).
Que pouvez-vous donc considérer comme un bon taux d’ouverture d’e-mails ? Répondre à cette question n’est pas si simple.
Tout d’abord, tout dépend du type de courriers envoyés. Les e-mails transactionnels bénéficient souvent de très bons pourcentages d’ouverture. C’est normal, la plupart des gens veulent vérifier que leur commande est bien passée, que l’entreprise a bien reçu leur paiement ou que leur colis a été envoyé et va bientôt arriver chez eux. Les communications à vocation commerciale comme les newsletters ou offres promotionnelles n’ont en général pas autant de succès. Dans la suite, je me concentre surtout sur ce type de communication qui est celle qui vous permet d’engager et de convertir votre audience en clients.
Un bon taux d’ouverture pour un billet de newsletter tourne en général entre 15 et 25 %. La valeur exacte dépend de votre domaine d’activité.
Pour le connaître pour votre cœur de métier, renseignez-vous auprès de votre outil e-mailing. Les principaux fournisseurs de ce service publient en général des études de taux d’ouverture et de clics moyens par secteur. Découvrez par exemple les chiffres de l’e-mailing de Mailchimp.
Si vous vendez des produits ou services en B2B, le taux d’ouverture moyen est plus élevé qu’en B2C : 22 % en moyenne. Découvrez les chiffres de l’e-mailing B2B de Plezi.
Quels critères influencent le taux d’ouverture des e-mails ?
Maintenant que vous avez une idée de votre objectif de taux d’ouverture, découvrons ensemble 8 bonnes pratiques pour augmenter le succès de vos communications digitales.
#1 Éviter les comportements de type spam
Tous les fournisseurs d’e-mails disposent aujourd’hui d’un filtre anti-spam automatique. Si votre billet de newsletter ne passe pas le test de Gmail ou Apple Mail, vous pouvez être sûr qu’une grande partie de vos contacts ne verra jamais votre message.
Pour mettre toutes les chances de votre côté et franchir cette première barrière, voici quelques bonnes pratiques à connaître :
- Ayez une liste e-mail authentique. Ne vous lancez pas dans des achats de base d’adresses e-mail. Non seulement, vous y laisserez votre argent, mais en plus, c’est un comportement qui n’est pas conforme au RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Vos internautes doivent avoir donné leur consentement pour recevoir vos messages ;
- Envoyer vos e-mails en petits lots. C’est une fonctionnalité facile à mettre en place avec la plupart des outils d’e-mailing, notamment Mailchimp et Sendinblue. Les communications de masse peuvent en effet être détectées comme du spam ;
- Bien choisir ses mots. Évitez les mots surveillés par les filtres anti-spam dans votre objet et idéalement dans votre contenu. Tout ce qui se rapporte à l’argent (prix, crédit, symboles monétaires), à l’urgence (maintenant, urgent, points d’exclamations à outrance), aux fausses promesses (100 % garanti, vu à la TV), à l’identité (mot de passe), au sexe ou à la drogue est à proscrire ;
- Éviter les formulaires et les pièces jointes (qui peuvent être des vecteurs de virus informatiques). Renvoyez plutôt les internautes vers votre site web pour répondre à un formulaire ou télécharger un document ;
- Avoir une adresse expéditeur de confiance. Évitez les mélanges de chiffres, de lettres et de symboles pour votre adresse d’expédition.
À lire aussi : découvrez si votre e-commerce est en règle avec le RGPD.
#2 Soigner le visuel de sa newsletter
Certains filtres anti-spam se méfient des newsletters sans texte, avec uniquement des images, tandis que les internautes n’apprécient pas les gros pavés de contenu textuel.
L’idéal est donc d’imaginer votre newsletter comme un mélange de texte et d’images. Choisissez de jolies photos (par exemple, celles qui ont eu du succès sur vos réseaux sociaux), intégrez des GIFs si c’est en accord avec votre image de marque et rendez vos e-mails agréables à lire.
Dans la même idée, évitez les couleurs trop criardes, les polices déjantées et les fioritures excessives. Concevez des e-mails simples, au design en accord avec votre charte graphique.
Enfin, assurez-vous que vos e-mails soient responsives, c’est-à-dire compatibles avec l’affichage sur mobile. C’est normalement le cas si vous passez par un outil d’e-mailing.
Je vous entends me dire : « c’est bien beau ce conseil, mais il ne va pas influencer mon taux d’ouverture d’e-mails ». Malheureusement si : le design de vos e-mails crée un impact indirect. Si vos internautes sont habitués à recevoir un pavé de texte peu aéré ou un e-mail bariolé avec des couleurs criardes, il est possible qu’ils prennent de plus en plus l’habitude de ne pas ouvrir votre message ou de l’ouvrir pour se désabonner immédiatement…
#3 Choisissez votre heure, jour et fréquence d’envoi avec soin
Quand vous réfléchissez à ce critère, pensez aux habitudes de votre client idéal. À quoi ressemble son quotidien ? Quand est-il le plus réceptif au message que vous faites passer ?
Par exemple, si vous vendez un produit ou un service en B2B, peut-être est-ce mieux de tester votre envoi le lundi matin ? Votre cible sort du week-end, commence doucement sa semaine en vérifiant ses e-mails et est plus réceptive à votre message que pendant le rush du vendredi soir.
Si vous vendez au grand public en B2C, à vous de voir. Votre client potentiel sera-t-il plus réceptif le matin avant de partir au travail, le soir en rentrant, voire le week-end quand il est détendu ? Pour cela, testez, analysez et ajustez !
Concernant la fréquence d’envoi, elle est à ajuster selon votre secteur. Si vous vendez des livres, vous pouvez imaginer partager une critique de livres ou des conseils de lecture une fois par semaine sans lasser votre audience. Par contre, si vous vendez du matériel de bricolage, peut-être est-ce mieux d’espacer votre communication à une fois par mois ? Vos internautes n’ont peut-être pas envie de recevoir des informations sur des perceuses ou des scies sauteuses de façon hebdomadaire.
Si vous voyez votre taux de désabonnement grimper et votre taux d’ouverture diminuer, c’est sûrement que vous envoyez un peu trop d’e-mails au goût de vos abonnés.
#4 Humaniser l’expéditeur
Préférez-vous recevoir un e-mail de « Carrelage Morbihan » ou de « Louis de Carrelage Morbihan » ? Essayez d’envoyer vos billets de newsletters selon la perspective d’un interlocuteur humain. Vos abonnés auront l’impression de recevoir des conseils d’un expert plutôt qu’un message commercial agressif.
#5 Écrire un objet percutant
Si les autres conseils sont utiles, le nerf de la guerre se trouve dans votre objet d’e-mail. Oubliez les « Lettre d’information n° XXX » ou « E-mail du X juillet 2022 » même si c’est plus facile pour vous y retrouver. Bannissez également les fausses promesses ou les hors sujets.
L’objectif est de donner la thématique de votre billet tout en suscitant l’intérêt de votre lecteur. Par exemple :
- Posez une question : « Avez-vu notre dernière nouveauté ? » ;
- Donnez des conseils et astuces : « 3 routines beauté à éviter pour les peaux grasses », « 5 lieux à visiter en Baie de Somme » ;
- Suscitez la curiosité, avec des promotions ou pas : « Ce week-end : – 20 % sur la boutique », « Notre dernière nouveauté va booster votre week-end » ;
- Parlez de l’actualité en lien avec vos produits : « Canicule : 3 astuces pour mieux vivre les grosses chaleurs » ;
- Ajoutez le prénom dans l’objet pour personnaliser votre e-mail : « Emma, ajoutez plus de gigas à votre forfait » ;
- Utilisez les émoticônes avec parcimonie pour attirer l’œil (si cette pratique colle à votre charte graphique).
Quoiqu’il arrive, choisissez un objet court (idéalement autour de 50 caractères) et mettez les informations cruciales au début. Par exemple, préférez : « Rentrée des classes : 3 conseils pour une journée réussie », plutôt que « 3 conseils pour une rentrée des classes réussie ».
#6 Ne négligez pas le pré-header
Le pré-header, c’est le petit message qui s’affiche juste après l’objet avant que votre internaute ne clique sur votre e-mail. C’est donc une chance supplémentaire pour donner envie à votre destinataire de voir votre message en entier.
Utilisez un message court et différent de l’objet. Par exemple, si votre objet est « Canicule : 3 astuces pour mieux vivre les grosses chaleurs », votre pré-header pourrait être : « Rafraîchissez votre logement facilement sans climatisation ».
#7 Mettez les outils de test à votre service
Grâce à votre outil d’e-mailing, vous pouvez mettre en place une stratégie d’A/B testing pour augmenter votre taux d’ouverture d’e-mails. Le principe est le suivant : un petit échantillon de votre liste reçoit un e-mail avec un objet et un pré-header, tandis qu’un autre échantillon reçoit le même e-mail mais avec un objet et un pré-header différents. Vous choisissez par la suite celui qui fonctionne le mieux pour l’envoyer à la totalité de vos contacts.
Votre outil d’emailing vous permet aussi de suivre vos taux de clics, d’ouverture et de désabonnement pour chacun de vos messages, afin de déterminer les formats et les thématiques qui fonctionnent le mieux pour vous.
Vous hésitez à changer d’outil d’e-mailing ? Découvrez le comparatif entre Mailchimp et Sendinblue, 2 solutions leaders sur le marché.
#8 Personnalisez vos e-mails
Pour passer à la vitesse supérieure dans la personnalisation de vos e-mails, appuyez-vous sur la segmentation de votre base de clients. Classez vos abonnés selon des critères pertinents pour votre secteur.
Par exemple, si vous vendez des produits capillaires, faites remplir un quiz à vos abonnés pour connaître leur nature de cheveux (secs, frisés, abîmés, etc.) et personnalisez votre communication pour chaque segment de votre liste d’abonnés. Assurez-vous toutefois que cette stratégie offre un bon retour d’investissement pour votre activité : elle va en effet vous générer une charge de travail supplémentaire.
Plus simplement, vous pouvez segmenter votre liste selon le profil d’abonnés : client fidèle, actif, inactif. Vous pouvez ainsi centrer vos effort sur vos meilleurs clients et mener des enquêtes auprès des destinataires inactifs pour les réengager. À vous également de purger votre liste e-mail régulièrement pour retirer les abonnés non actifs et ainsi augmenter le taux d’ouverture de vos e-mails !
Quelle piste allez-vous explorer dans votre stratégie d’e-mailing ?
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